Le principe 4 de la Permaculture :
Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction
Un pas de plus vers des systèmes (et des humains hihi) plus intelligents !
Tu sais ce que c’est, ce moment où tu réalises que tu as accumulé trop de déchets, et que la flemme de descendre la poubelle te pousse à réfléchir autrement ?
Eh bien, félicitations, tu viens de vivre une rétroaction ! 😄
Et c’est justement ce que nous propose ce 4 ème principe de la permaculture : comprendre comment les systèmes (naturels, humains ou créés) réagissent à ce qu’on leur fait subir… pour mieux les faire évoluer vers l’équilibre…
Table des matières
Les 12 principes de la Permaculture
- Observer et interagir
- Collecter et stocker l’énergie
- Obtenir une production
- Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction
- Utiliser et valoriser les ressources et services renouvelables
- Ne produire aucun déchet
- Concevoir des motifs du détail vers le global
- Intégrer plutôt que séparer
- Utiliser des solutions lentes et à petite échelle
- Utiliser et valoriser la diversité
- Utiliser les bordures et valoriser la marge
- Réagir au changement avec créativité
Pourquoi des principes permacoles ?
Bill Mollison et David Holmgren ont pensé qu’il serait judicieux de créer des principes de Permaculture. Ils sont comme des guides ou des boussoles pour faire de nos jardins des espaces de vie et de résilience.
🌀 Qu’est-ce que l’autorégulation, au juste ?
L’autorégulation, c’est la capacité d’un système à s’ajuster par lui-même pour rester viable dans le temps, sans avoir besoin d’une action extérieure permanente.
🧠 C’est comme notre corps qui régule sa température, notre peau qui cicatrise ou encore un écosystème forestier qui équilibre ses populations d’espèces selon les ressources disponibles.
En permaculture, on cherche à intégrer cette logique dans nos conceptions : potagers, vergers, forêts-jardins, habitats, rythmes de vie…
Pourquoi ? Parce que moins on intervient, plus on respecte l’intelligence du vivant.
💡 Un système autorégulé est :
Plus économe en temps, en énergie, en argent ;
Moins fragile face aux imprévus ou aux crises ;
Et plus éducatif, car il nous invite à observer avant d’agir.
🧭 L’autorégulation commence avec…
nous-mêmes !
Ce principe, comme beaucoup en permaculture, est aussi profondément humain.
Il nous invite à prendre la responsabilité de nos actions, à apprendre de nos erreurs, à ne pas repousser indéfiniment leurs conséquences.
Plutôt que d’attendre que tout craque pour réagir, on peut choisir de s’ajuster progressivement.
C’est valable pour :
Notre consommation,
Notre alimentation,
Notre gestion du temps,
Nos relations,
Et bien sûr… notre manière de cultiver la terre.
✨ En pratiquant l’autorégulation personnelle, on devient acteur et non spectateur.
On agit en conscience, plutôt que de subir.
🔋 Par exemple, la gestion des déchets à la maison
Tu trouves que tu descends la poubelle trop souvent. Deux options :
Tu achètes une plus grande poubelle (solution « cache-misère »).
Tu décides de réduire tes déchets (solution régénérative).
Et là, sans même t’en rendre compte, tu :
Te mets au compostage,
Réduis les emballages à usage unique,
Prends une éponge au lieu de trois feuilles de sopalin,
Réfléchis à ce que tu achètes, et pourquoi…
👉 Tout ça, c’est une rétroaction positive : un petit inconfort a déclenché une réflexion, puis une transformation.
Et comme ton système est plus sobre, tu as moins besoin de le gérer.
C’est ça aussi, la magie de la permaculture : créer des systèmes qui s’améliorent en fonction de nos actions, et non l’inverse.
Les principes de Permaculture avec Johann Gis
formation particulier
Démarrer son Potager en Permaculture
Johann Gis
maraîchage | permaculture | autonomie alimentaire
Des axes de réflexions humains
Dans sa formation « Cultiver un jardin en Permaculture » Johann nous explique en détail les principes permacoles, leurs origines, histoires et signification.
En fait, on y découvre des concepts philosophiques et des guides de conduite enrichissants.
🔁 Et la rétroaction, c’est quoi exactement ?
Une rétroaction, c’est une réponse d’un système à un changement. Il en existe deux types :
🔺 Rétroaction positive : elle amplifie un phénomène (cercle vertueux ou vicieux).
🔻 Rétroaction négative : elle atténue un phénomène, comme un frein naturel qui évite les débordements.
La nature fonctionne constamment avec ces deux forces. Et plus on les comprend, plus on peut concevoir des systèmes autonomes et résilients, qui se régulent sans intervention constante.
🌱 Un exemple tout simple : la menthe
Tu plantes un pied de menthe au jardin. Il se développe sous terre par ses rhizomes, et hop, un nouveau pied apparaît… puis un autre… puis encore un autre.
👉 Résultat : plus il y a de menthe, plus il y a de menthe.
C’est une rétroaction positive : un petit geste initial entraîne une croissance exponentielle.
Mais au bout d’un moment, la plante pompe tous les nutriments du sol. Et comme il y a de moins en moins à manger… elle pousse moins vite.
👉 Là, tu observes une rétroaction négative : le système ralentit de lui-même.
Et entre les deux ? Un équilibre naturel s’installe. C’est là que commence l’autorégulation.
⚖️ Les rétroactions négatives sont nos alliées (en fait)
On les perçoit parfois comme quelque chose de « négatif » au sens moral.Mais dans la nature, c’est grâce à elles que les systèmes ne s’effondrent pas.
Trop de plantes dans un espace ? Elles entrent en concurrence → ralentissement de la croissance.
Trop peu d’eau ? Les plantes s’adaptent, ralentissent leur métabolisme.
👉 Ces freins protègent le système d’un emballement destructeur.
Dans nos vies aussi, ralentir, dire non, poser des limites, c’est souvent une bonne rétroaction 😉
🌿 Et dans le jardin, ça change quoi ?
Si tu conçois ton potager en pensant aux rétroactions et à l’autorégulation, tu peux :
Limiter les intrants (engrais, eau, temps),
Favoriser les équilibres naturels (associations de plantes, rotation, vie du sol),
Laisser la nature faire une partie du travail à ta place.
🧑🌾 Par exemple, dans un potager en lasagnes bien conçu, le sol se régénère grâce aux apports organiques et au couvert permanent.
👉 Tu n’as pas besoin de fertiliser sans arrêt = autorégulation.
👉 Tu observes ce qui fonctionne ou non, et tu ajustes au fil des saisons = rétroaction.
🧠 Et si on appliquait ce principe… à notre santé mentale ?
Ce principe de permaculture ne s’applique pas qu’aux jardins ou aux déchets. Il est profondément humain, et particulièrement puissant quand on le met en lien avec notre bien-être mental et émotionnel.
🌪️ Les rétroactions dans notre quotidien intérieur
Nos émotions, nos réactions, nos pensées sont pleines de rétroactions.
Et comme dans la nature, certaines sont positives et nous élèvent…
D’autres sont négatives et viennent nous avertir que quelque chose ne va pas.
Exemples :
Si tu prends soin de toi chaque jour (sommeil, alimentation, respiration, moments de pause), tu gagnes en énergie, en clarté mentale, en envie…
👉 Tu nourris un cercle vertueux (rétroaction positive).- Si tu laisses le stress s’accumuler sans écouter les signaux de ton corps (fatigue, irritabilité, douleurs), ton système sature.
👉 Ton mental active une rétroaction négative pour te freiner (burn-out, anxiété, perte de motivation).Ces signaux ne sont pas des faiblesses, mais des mécanismes naturels d’autorégulation.
Quand on est aligné, calme, centré, on agit de manière plus juste.
On consomme mieux, on respecte davantage, on coopère plus facilement.
Bref : notre santé mentale participe à l’équilibre collectif.
L’autorégulation intérieure est donc un acte de permaculture humaine.
Un chemin vers plus de stabilité, de conscience, de paix.
Que ce soit dans un jardin, dans un collectif, dans nos habitudes ou dans notre santé mentale, il nous enseigne une chose essentielle :
👉 Il n’y a pas besoin de tout contrôler quand on apprend à écouter.
Écouter les signes, les cycles, les émotions, les déséquilibres… et y répondre avec bon sens, bienveillance, et intelligence du vivant.
Car dans la nature comme dans la vie :
🌀 Ce qui s’autorégule dure.
💡 Ce qui accepte la rétroaction grandit.
🌱 Ce qui prend soin de ses équilibres devient résilient.
Alors, si tu ne devais retenir qu’une chose :
Prends le temps d’observer ce qui fonctionne et ce qui te pèse… Et ajuste ton système pour qu’il puisse fleurir avec toi, pas contre toi.
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